Le voyage était entamé, nous voilà en train de transporter une toile de ruine au cœur de l’architecture contemporaine, nouvelle future ruine! Je pose la question de la pérennité de l’architecture actuelle.
Dans certains pays on va visiter les ruines de monuments détruits. Visiter la mémoire de l’Histoire dans les ruines. Quelle trace laisse-t’on? Ma peinture c’est l’évolution, c’est le temps qui passe, c’est le mouvement. Je confronte l’architecture à sa propre ruine.
Ce bâtiment n’est pas un lieu anodin pour moi. C’est un collège, fermé pendant les vacances d’été, un lieu hermétique. Ouvert, il devient lieu de passage, d’éducation, de construction de la mémoire. C’est le collège de ma jeunesse. J’y ai aussi enseigné. Je suis son évolution.
Vidéo: Mariane Abella
Performance: Bernard Garo assisté par Benjamin Luna