COLLABORATION EN IMAGE AVEC ARTMYN

Je vous partage aujourd’hui ces deux films, réalisés lors de ma collaboration avec Artmyn depuis 2016.

En tant qu’artiste visuel et plasticien, je créer des toiles engagés et puissantes qui sont composées de matières picturales riches et complexes.

Par un jeu de lumière et de visualisation 3D, la technologie unique de numérisation d’ARTMYN permet de révéler aux spectateurs cette matérialité inconsciente, qui est pourtant au coeur de mon travail d’artiste.

Cette collaboration a notamment été distinguée par la numérisation de la plus grande oeuvre jamais numérisée par ARTMYN: Remous Magmatique, 2009, 196 x 196cm.

Ces plongées à travers mes toiles permettent de revivre la nature dans le microcosme. Une perception invisible à l’oeil nu, qui présente une nature réinventée par la technologie et l’art réuni, et nous plonge de manière extrapolée dans la mutation des glaciers, au niveau même de la matière de mes toiles, qui traitent de ces thématiques.

Mon art et ma peinture tentent de faire prendre conscience de l’importance de la force et vulnérabilité de la nature, mais également de l’impact de l’homme sur son environnement.

C’est pour moi un nouveau regard sur notre monde qu’il s’agit de révéler par l’art, une direction technologique qui améliore la communication et la perception virtuelle vers laquelle notre société tend.

Mais une direction qui révèle du même coup l’importance, à préserver, de l’objet d’art tactile et de la toile peinte, dans notre société de demain. 

Une société qui devra se réinventer totalement suite à cette pandémie, en adoptant de nouveaux réflexes, un autre rythme, une autre attitude face à notre environnement de manière à pouvoir faire face aux enjeux écologiques planétaires auxquels nous sommes confrontés, si nous souhaitons sauver l’humanité du prochain désastre écologique qui nous attend.

 

Les différentes plongées dans mes toiles sont à découvrir sur le site d’ARTMYN.

Today I share these two films, made during my collaboration with ARTMYN since 2016.

As a visual artist, I create engaged and powerful canvases that are composed of rich and complex pictorial materials.

Through a game of light and 3D visualization, ARTMYN’s unique digitization technology allows to reveal to the spectators this unconscious materiality, which is nevertheless at the heart of my work as an artist.

This collaboration was notably distinguished by the digitization of the greatest work ever digitized by ARTMYN: Remous Magmatique, 2009, 196 x 196cm.

These dives through my canvases make it possible to relive nature in the microcosm. A perception invisible to the naked eye, which presents a nature reinvented by technology and art combined, and immerses us in an extrapolated way in the mutation of glaciers, at the level of the matter of my canvases, which deal with these themes.

My art and my painting try to raise awareness of the importance of the strength and vulnerability of nature, but also of the impact of humain on his environment.

It is for me a new look at our world that it is about revealing through art, a technological direction that improves the communication and the virtual perception towards which our society strives.

But a direction that at the same time reveals the importance, to be preserved, of the tactile art object and the painted canvas, in our society of tomorrow.

A society that will have to reinvent itself completely following this pandemic, by adopting new reflexes, another rhythm, another attitude to our environment so as to be able to face the global ecological challenges that we face, if we wish to save humanity from the next ecological disaster that awaits us.

 

The different dives in my paintings are to discover on the site of ARTMYN.

 

Huis-clos dans l’atelier de Bernard Garo – Témoignage de confinement

L’atelier est un lieu secret et intime, dans lequel je me sens bien et protégé, c’est justement ce qui me permet d’aller puiser dans le plus profond de moi, toute l’énergie qui m’est nécessaire pour créer et l’offrir en retour avec émotion dans mes œuvres. Ce qui m’intéresse le plus dans le monde, c’est l’invisible qui est au-delà des images ; ce sont autant les vibrations, les mouvements de notre terre, que notre vulnérabilité dans ce monde. À juste titre, c’est un propos qui se trouve confirmé aujourd’hui avec l’apparition du Coronavirus après bien d’autres fléaux qui ont jalonné notre triste histoire humaine. Thématiques que je développe depuis longtemps pour tenter d’amener les regards au-delà des choses et du présent, ce d’autant plus dans nos sociétés contemporaines avec les rythmes de travail infernaux, on ne sait plus voir. C’est justement mon rôle d’artiste que de révéler autrement ces détails oubliés, comme les micros-mouvements, les micros-structures, la matière, la sensualité, l’espace et le temps. Par ailleurs comment mesurer le temps ?

Aujourd’hui tout le monde est confronté à ces paramètres dans un stress ancré dans le présent, alors que pour ma part, comme je viens quotidiennement dans mon atelier, je peux me concentrer plus particulièrement sur l’observation des micros-évolutions de notre environnement en perpétuel mouvement, qui transforment pourtant radicalement le paysage, mais sur une autre temporalité, bien plus large que plus personne ne sait percevoir. Elle nous enseigne pourtant bien plus sur la réalité et notre devenir que bien d’autres théories.

Le huis-clos qui est habituel pour un artiste, permet surtout de poursuivre une démarche picturale et philosophique à long terme, qui amène de la substance et un regard nouveau utile à nos société en plein changement, grâce à sa profondeur de perception et d’analyse, mais aussi, au travers d’un regard permanent et l’exploration pure de la matière et de l’image durant de longs mois, qui contre carre entièrement la superficialité des transmissions au travers des médias sociaux qui tuent l’information et l’intérêt, souvent véhiculés dans la précipitation et sans recul. Cela m’incite plutôt à prendre du recul et à attendre en poursuivant inlassablement ce que je suis en train de faire, en me plongeant d’autant plus dans de profondes réflexions, afin de savoir comment réagir, comment traiter les informations nouvelles, liées à cette crise sanitaire mondiale, sans resurgir trop rapidement, furtivement et superficiellement.

Je pense au contraire qu’il est important de savoir se retenir, c’est pourquoi je profite du confinement pour faire de l’ordre dans l’atelier, pour regarder toutes mes œuvres, en faire l’inventaire et étudier ce que je peux encore chercher de plus profond et amener plus loin ou tirer de ces nouvelles informations, après digestion. 

 

 

L’art peut-être prémonitoire, j’en veux pour preuve ma dernière monographie, éditée Chez Till Schaap en 2017, dans laquelle, j’avais développé une réflexion sur la vulnérabilité de l’homme face à son environnement, pensée qui se trouve aujourd’hui complètement réalisée, mais d’une manière si brutale qu’on en accuse tous le coup, ce d’autant plus que je me trouvais justement dans une période d’ouverture d’une importante exposition dans une grande galerie de Genève, qui a dû malheureusement fermer ses portes simultanément au renvois de mes autres projets en Chine et en Allemagne, ce qui créer d’un coup, des tords financiers et moraux, par rapport au fait que l’art est fait pour être partager, montré, afin de stimuler la pensée. Mais sans être vu, l’artiste devient néant.

Très probablement que cette crise va changer notre monde. Celui-ci ne sera vraisemblablement plus ce qu’il était avant, c’est pourquoi il faut s’y préparer en continuant à créer envers et contre tout, car en effet en raison de cette crise mondiale, je pense que l’art peut renforcer sa place essentielle et universelle, au sein de nos sociétés, comme vecteur d’émergence d’idées nouvelles et d’espoir.

Au-delà de ce virus, notre humanité court à sa ruine, si nous ne réagissons pas tous ensemble solidairement pour repartir d’un bon pied. Aujourd’hui, le personnel soignant que je salue, nous aide à sauver notre humanité. Les artistes sont aussi au front. Dans cet engagement, je vous réserve, en guise de cri d’urgence écologique, une série picturale mais aussi photographique en argentique avec des tirages charbonneux, qui traitent de nos glaciers en train de fondre à cause du réchauffement climatique. Une fois que je pourrai à nouveau quitter mon atelier je poursuivrai ce travail afin de vous le dévoiler l’année prochaine.

Actuellement, je termine un travail sur le temps et j’emmène avec moi partout dans le monde, une stèle en papier, que je photographie jusqu’à sa destruction. Cette démarche est comme une métaphore de ce que nous pouvons éprouver aujourd’hui dans notre confinement. C’est quelque chose d’extraordinaire, car cela nous laisse enfin l’occasion de réfléchir sur nos propres origines et notre finitude, notre propre être et sur ce qui est essentiel dans la vie.

Poursuivons ce voyage ensemble et soutenez l’art !

Bernard Garo

 

The workshop is a secret and intimate place, in which I feel well and protected, it is precisely what allows me to draw from the deepest of myself, all the necessary energy for me to create and offer it in return with emotion in my works. What interests me most in the world is the invisible that is beyond images; it is as much the vibrations, the movements of our earth, as our vulnerability in this world. This is a statement that is rightly confirmed today with the appearance of the Coronavirus after many other scourges that have marked our sad human history. Themes that I have been developing for a long time to try to bring the gaze beyond things and the present, all the more so in our contemporary societies with the rhythms of infernal work, we no longer know how to see. It is precisely my role as an artist to reveal otherwise these forgotten details, such as micros-movements, micros-structures, matter, sensuality, space and time.               Moreover, how to measure time?

Today everyone is confronted with these parameters in a stress anchored in the present, while for my part, as I come daily in my workshop, I can focus more particularly on the observation of microphones changes in our environment in perpetual movement, which nevertheless radically transform the landscape, but on another temporality, much broader than anyone knows how to perceive. Yet it teaches us much more about reality and our future than many other theories.

The closed-door that is usual for an artist, allows above all to pursue a pictorial and philosophical long-term approach, which brings substance and a new look useful to our societies in full change, thanks to its depth of perception and analysis, but also, through a permanent look and the pure exploration of matter and image for long months, which completely counters the superficiality of transmissions through social media that kill information and interest, often conveyed in haste and without hindsight. Rather, it leads me to take a step back and wait for what I am doing all the time, delving deeper into deep thinking about how to react, how to process new information, linked to this global health crisis, without resurfacing too quickly, stealthily and superficially.

I think on the contrary that it is important to know how to hold back, which is why I take advantage of the confinement to make order in the workshop, to watch all my works, inventory it and study what I can still look deeper and take further or draw from this new information, after digestion.

 

 

Art may be premonitory, I want as proof my last monograph, edited by Till Schaap in 2017, in which I had developed a reflection on the vulnerability of man to his environment, thought that is now completely realized, but in such a brutal way that everyone is accused of it, all the more so because I was just in a period of opening of an important exhibition in a large gallery in Geneva, which unfortunately had to close its doors simultaneously to the referrals of my other projects in China and Germany, creating suddenly, financial and moral twists, compared to the fact that art is made to be shared, shown, in order to stimulate thought.    But without being seen, the artist becomes nothing.

Most likely this crisis will change our world. It will probably no longer be what it was before, which is why we must prepare for it by continuing to create against and against everything, because indeed because of this global crisis, I think that art can strengthen its essential and universal place, within our societies, as a vector for the emergence of new ideas and hope.

Beyond this virus, our humanity runs to its ruin, if we do not all react together to start again with a good foot. Today, the caregivers I salute help us to save our humanity. In this commitment, I reserve for you, as an ecological emergency cry, a pictorial but also photographic series in silver with coal prints, which deal with our glaciers melting because of global warming. Once I can leave my workshop again, I will continue this work to reveal it to you next year.

Currently, I am finishing a work on time and taking with me all over the world, a paper stele, which I photograph until its destruction. This approach is like a metaphor for what we can experience today in our confinement. This is something extraordinary, because it finally gives us the opportunity to reflect on our own origins and finitude, our own being and what is essential in life.

Let’s continue this journey together and support art!

Bernard Garo

Expositions à venir – Exhibitions are coming

Monte Rosa

Suite à mes tournées 2019 en Allemagne, Russie et Chine, je reviens exposer à Genève après plusieurs années d’absence. Intitulée  »Tout se dissout dans la lumière », cette exposition se tiendra à la galerie Russo-Yubero dans le quartier des Ports-Francs. Je me réjouis de partager avec mon public suisse mes nouvelles oeuvres 2020, qui sont monumentales et emblématiques de mon travail de réflexion sur l’écologie.  »Monte Rosa, Rendez-nous la beauté », en photo ci-dessus, est un appel à la beauté de nos paysages et à la prise de conscience de leur vulnérabilité face aux actions destructrices de l’Homme. Ces nouveaux tableaux évoquent également l’archi-puissance de ces éléments naturels, comme les montagnes et nos glaciers, et les dégâts que ces éléments peuvent entraîner lors de situation qui se gâtent naturellement ou du fait du dérèglement climatique.

Notre Terre est en mouvement permanent et en perpétuelle évolution comme nous, habitants de celle-ci. De ce fait, il est important de capter des instants privilégiés, comme une mémoire temporelle. Il est toujours dommage de gâcher ou de négliger des moments de grâce et de correspondance avec la nature en n’y prenant pas assez garde, pris dans le tourbillon du stress et de nos activités du quotidien. Le sujet est sur toutes les lèvres : agir pour l’avenir de notre humanité et la santé de notre planète terre.

Si nous n’agissons pas de manière concrète et cohérente dès maintenant, il y a de fortes chances que dans moins de 100 ans, nos glaciers suisses auront totalement disparus. Cependant, il est encore temps d’agir et de se mobiliser, ensemble, pour dire la vérité tout haut. Je pense profondément que l’art a le grand pouvoir de transmettre des messages forts. Mon combat et mes messages pour la cause de l’environnement continuent en 2020. Venez partager cette réflexion, réfléchir et ressentir des émotions nouvelles lors de mon exposition  »Tout se dissout dans la lumière ».

Ces nouvelles oeuvres sont à découvrir à Genève dès le 6 mars et jusqu’au 11 avril 2020. Le vernissage, ouvert au public, se tiendra le 5 mars à 18h00. Vous aurez également la chance de rencontrer le géologue Thierry Basset qui proposera un dialogue face à mes toiles le 12 mars. Enfin, le 2 avril, un concert In situ avec deux saxophonistes, Eric Ficher et Stefano Saccon, donnera la possibilité de s’immerger dans les oeuvres d’une façon inédite. A noter que le 6 avril, 4 toiles importantes quitteront l’exposition de Genève pour une grande exposition en Chine, qui débutera en milieu de mois.

Permettons-nous de rêver encore à cette beauté en voie de de nous être subtilisée.

Following my 2019 tours in Germany, Russia and China, I will return to exhibit in Geneva after several years of absence. This exhibition entitled  »Everything dissolves in the light » will be held at the Russo-Yubero gallery in the Ports-Francs district. It will be the occasion to reveal my new works 2020 to my Swiss public:  new monumental and emblematic works reflecting my thoughts about ecology.  »Monte Rosa, Give us back the beauty », first picture of the article, is a tribute to beauty of our landscapes and a warning about their vulnerability to the destructive actions of Humans. These new paintings also evoke the power of these natural elements, such as mountains and glaciers, and the damage these elements can cause in deteriorating conditions or climate-related disruption issues.

Our Earth is constantly moving and changing, just like us, Humans, are constantly changing. Therefore, it is important to capture special moments, such as a temporal memory. It is always a shame to waste or neglect moments of grace and correspondence with nature by not being careful enough, caught up in the whirlwind of stress and daily activities. The subject is on everyone’s lips: acting for the future of our humanity and the health of our planet earth !

If we don’t take concrete and consistent action now, there is a good chance that in less than 100 years our Swiss glaciers will have completely disappeared. However, there is still time to act and to get engaged, together, to tell the truth out loud. I deeply believe that art has the great power to convey strong messages. My fight and my messages for the cause of the environment will continue in 2020. Come and share this reflection, reflect and feel new emotions during my exhibition  »Everything dissolves in the light ».

These new works are to be discovered in Geneva from March 6 until April 11,2020. The vernissage is opend to public and will take place on March 5th at 6 pm. You will also have the chance to meet the geologist Thierry Basset who will propose a dialogue in front of my paintings on March 12th. Finally, on April 2nd, an In situ concert with two saxophonists will give you the opportunity to immerse yourself in my works in a new way. Note that on April 6, four important paintings will leave the Geneva exhibition for a major exhibition about my work in China, which will begin in the middle of the month.

Let’s allow ourselves to dream again of this beauty that is being stolen from us.

 

Bernard Garo.

Artistic collaboration between China and Switzerland

Last December, Bernard Garo went to Beijing again for a residency of work. He has met some gallery and museum directors for some important projects in 2020. Yes, spring’s gonna be full of new exhibitions !

Previously, he was welcomed at the Embassy of Switzerland in Beijing for an inaugural ceremony given in his honour with 50 guests and 20 journalists. This event inaugurated the year of celebration of the 70th anniversary of diplomatic relations between China and Switzerland, which was one of the first countries to recognize Republic of China in 1950. Bernard Garo took part of a broadcast on this topic, and spoke about artistic collaboration between China and Switzerland – the broadcast is available on the web in China.

In addition, the Foundation for Peace and Development has edited a stamp with one of Bernard Garo’s paintings, as well as one of the Chinese artist Mr. Lv Jianfu. This stamp symbolises links between Switzerland and China. At the same time, Bernard also created with Mr. Lv Jianfu a common piece of art for a beautiful scarf to celebrate 70 years of diplomatic relations between the two countries (pictured below).

 

 

Bernard Garo has been developing relationships with China since the last 3 years, and promising opportunities are arising for 2020, with exceptional projects and exhibitions. Bernard loves the city of Xi’an for its current history but also for its past, its culture, its monuments and the archaeological treasures that are hidden there. He likes to feel the influence, to get enriched by Chinese culture and to give back with his own culture – which reminds him the age of the Silk Road. Check this link to listen to Bernard talking about this topic –VIDEO– by Beijing Information.

Since 2017, Bernard Garo has already exhibited twice at the most prestigious art museum of China in Beijing – last time in the heart of the exhibition between the most important Chinese artists. He also was able to exhibit at the Xi’an Art Museum in Xi’an and finally at the Just a Space gallery in Sanya, in the province of Hainan in the South of China. In March 2020 new exhibitions will start in China, stay tuned!

Bernard Garo thanks the entire team of the Swiss embassy and his excellency Mr. Reggazoni and his wife for their warm welcoming as well as the foundation of Peace and Development for their successful initiative. Bernard Garo was flattered to have been able to contribute to this remarkable artistic achievement and to continue such collaborations on behalf of Switzerland and peace.

 

 

NordArt 2019

After a fantastic and intense week of exhibition at the 2019’s NordArt art fair, I am back in the calmness of my studio, where I’d like to take a moment to share the experience with you.

For the 2nd consecutive year I’ve been invited to exhibit my work at the prestigious NordArt annual art fair. Taking place in Hamburg, Germany, this event gathers contemporary artists from all continents in a 22’000 m2 space where our art is given the space to resonate. Alongside 200 others artists, I was privileged to present my paintings in such an incredible setting and to represent my country as the only invited Swiss painter.

 

Above are my two monumental paintings and several pieces from other artists you could discover while wandering at NordArt. The place is vast, the light natural and the pieces from the different artists flow together. It’s a delight to walk around the exhibition and feel the mix of cultures and influences emerging of this place. What an incredible work of scenography from the curators.

Look at the crowd ! More than 5000 visitors were recorded. This is maybe what touched me the most. Art should not be restricted to a certain audience of experts, but to everybody ! Events like NordArt are exceptional because they too believe it and are working to showcase art as it should be. Once again, I’m thankful for being part of this year’s edition and I wish NordArd a bright future !

 

Best, Bernard Garo

Trois rencontres simultanées en Suisse autour de la peinture, de la photographie et des arts vivants

Dans mon dernier post, je vous présentais “La Disloquée”, une performance artistique et interdisciplinaire dans laquelle le Collectif de la Dernière Tangente continue sa réflexion, démesurée et poétique, sur la place de l’humanité au milieu des grands tumultes.

Ce spectacle s’inscrit dans une série de trois rencontres autour de la peinture, de la photographie et des arts vivants en Suisse, dans la ville de Nyon: d’une part, vous est proposée l’exposition de peinture Eléments, explorant la nature et sa vulnérabilité sur les matières telles que le papier ou le bois, et de l’autre vous pouvez découvrir l’exposition photographique Jardins Secrets où je révèle mon approche picturale de la nature et du corps. Ces deux expositions simultanées et totalement liées s’ajoutent et répondent à l’évènement de la Disloquée.

Ces 3 événement à Nyon réunissent toutes mes compétences et mes expérimentations récentes pour mettre en valeur et confronter le corps et le paysage par la peinture, la photo et d’autres supports,. Ouvrir une réflexion plus profonde au-delà de l’image, sur notre propre mémoire, notre identité, notre vulnérabilité, nos codes de fonctionnement sociaux et mesurer notre rapport à l’environnement. La beauté, l’émotion en sont les premiers moteurs. La pluralité permet de toucher différents angles d’une même démarche pour l’élever, par l’art, à une intensité plastique et une dimension sensible inégalée, la rendant à la fois plus accessible et plus perceptible, plus universelle au travers d’un langage commun et iconique. Celui-ci n’a plus besoin d’explications autres que notre propre interprétation, qui va bien au-delà de l’image et du visible. Une chance de pouvoir vous faire vivre cela en trois événements simultanés.

Bernard Garo

 

La Disloquée : du 26 au 28 avril 2018 à l’Usine à Gaz de Nyon, rue César Soulié 1, Nyon

Exposition Jardins Secrets, du 2 mars au 19 mai 2018, L’atelierphoto, Grand-Rue 13, Nyon

Exposition Eléments, du 8 mars au 5 mai 2018, Espace Murandaz, Chemin du Midi 8, Nyon

Voeux de fin d’année

J’ai l’honneur de pouvoir représenter les voeux 2018 de l’Ambassade de Suisse en Chine avec une de mes toile du Cervin, suite à ma représentation à la 7ème Biennale internationale d’art contemporain de Pékin, cet honneur démontre un lien qui s’est créé entre la Suisse et la Chine, entre mon travail et cette culture qui se poursuivra sur l’année 2018. Elle s’ouvrira d’abord sur divers expositions de photos et de peinture en Suisse ainsi que sur une performance scénique. Une performances et une résidence sont également agendées pour l’été prochain déjà à Pékin.

Vernissage au Plexus Palace Art Gallery

Un discours de présentation avec un catalogue offert aux spectateurs, voici l’accueil réservé aux invités dans l’aile Est du Montreux Palace à la Plexus Palace Art Gallery. Les invités ont pu admirer tout au long de la soirée des dessins délicats et une grande toile emblématique du Cervin exposée au centre de la salle. Pour un vendredi soir pluvieux et froid de novembre, il y régnait une agréable chaleur humaine et conviviale dans ce lieu où les spectateurs, touchés par l’accrochage subtil et tendu des œuvres, ont découvert pour la première fois un autre aspect du travail de Bernard Garo; le dessin et la vulnérabilité. Un travail sur papier vélin en petit format qui révèle la fragilité et la poésie du dessin au bambou, à l’encre de chine et brou de noix. L’artiste effleure de manière douce et différente, “l’intranquillité” des thèmes qu’il développe aussi dans son travail de grands formats. Il y paraîtrait même que cela fait 28 ans qu’on lui demande de présenter cette inspiration née des énergies de la terre qui ouvre finalement la voie aux grandes toiles.

 

 

Interview à la Biennale de Pékin

En tant que Suisse, venant du coeur de l’Occident, je voulais ressentir et découvrir le monde Oriental. Première constatation qui nous lie tous solidairement sur cette terre, est la grande activité sismique existante également en Asie.
Il y a également beaucoup d’activités sismiques et de tremblements de terre en Orient – notre monde est très fragile et les êtres humains vulnérable face aux éléments naturels, mais aussi face à eux-mêmes et à la barbarie toujours présente où que nous soyons. Ce qui sauve notre humanité est la mémoire forgée par la culture, la science, l’architecture et l’art – qui construisent notre futur, seul acte de résistance face à la mort.
Visiter la Chine et découvrir cette magnifique et riche culture ancestrale, est un rêve devenu réalité pour moi artiste qui m’intéresse aux autres et qui tente de créer des ponts entre cultures parfois contraires ou complémentaires. La culture Chinoise m’inspire et me stimule pour créer en tant qu’artiste de futures œuvres qui seraient le syncrétisme entre une philosophie asiatique avec un regard occidental, comme aussi je suis fier de révéler ma philosophie et mon art en Chine. C’est un honneur d’être invité à la Biennale de Pékin et j’espère que j’aurai l’opportunité d’y revenir avec de beaux projets qui passionneront aussi le public ici, comme ils ont intéressé celui dans mon pays. Des contacts ont été pris, je reviendrai rapidement travailler en Chine.

As a Swiss, coming from the center of the Occident, I wanted to feel and discover the Oriental world. First observation which links us severally on this earth is the seismic activity that also exists in Asia.
There are a lot of seismic activities and earthquakes in the Orient as well – our world is really fragile and human beings vulnerable against natural disasters but also against themselves and the barbarism which still exists wherever we are. What saves humanity is the memory forged from culture, science, architecture, and art – which build our future, this is the only act of resistance against death.
Visiting China and discovering this beautiful and rich ancestral culture is a dream come true for an artist like me who is interested in others and who attempts to build bridges between different or complementary cultures. Chinese culture inspires and stimulates me as an artist in order to create future works of art which will be the syncretism between an Asian philosophy with an Occidental look, like I am proud to reveal my philosophy and my art in China. It is an honor to be invited to the Biennale in Beijing and I wish I will have the opportunity to come back with beautiful projects which will fascinate the Chinese audience as they fascinated Swiss people. Plans and contacts have been made, I will be back soon to work in China.

 

Bernard Garo

Source

La Biennale racontée par Bernard Garo

La Biennale a été un évènement exceptionnel qui a rassemblé 173 artistes venant de 120 pays, avec 600 œuvres exposées dans le Musée National d’Art de Chine, l’un des plus prestigieux musées de cette nation. J’ai été honoré par un temps de parole lors du symposium qui a suivi le vernissage, pour présenter les liens dans mon œuvre avec les civilisations du monde et les éléments.

Un autre temps fort était la soirée tenue à l’Ambassade, grâce à laquelle de passionnantes rencontres se sont faites avec des personnalités du monde des arts et de la culture, des directeurs de fondations et de galeries, des journalistes et personnalités intéressés par l’échange entre la Suisse et la Chine. Pendant ce séjour en Chine, j’ai eu le plaisir de rencontrer des artistes venant des quatre coins du monde. Je voudrais profiter des liens que j’ai noués pour stimuler l’échange Suisse Chine et créer quelque chose autour de cette belle culture, comme je l’ai fait auparavant pour le Portugal, l’Egypte, la Turquie, et l’Islande.

Par ailleurs, j’ai visité l’impressionnante Cité Interdite et la Grande Muraille. Ces moments m’ont beaucoup marqué. La découverte de belles et grandes galeries dans le quartier des arts 798 m’ont intéressé dans la perspective de préparer une grande exposition future.
Dans un premier temps, la priorité sera de faire traduire mon livre en chinois afin de faire mieux connaitre ma philosophie, là où tout est à créer et là où les personnes sont curieuses et ouvertes à la sincérité, à l’émotion, aux valeurs occidentales et aux autres, d’une autre façon.
A plus long terme, je pense retourner en Chine dans une résidence saisonnière, afin de me nourrir plus encore de cette belle émotion et nouvelle déflagration reçue et d’enrichir les liens créés.

 

 

The Biennale was an exceptional event which gathered 173 artists from 120 countries and exposed 600 artworks in the National Art Museum of China, one of the most prestigious museums of this nation. I was honored to give a talk during the symposium to present the ties of my work with world’s civilizations and nature.

One amazing time was the reception hold at the Embassy, where some exciting encounters were made with people from the art world and culture, directors from foundations and galleries, journalists and figures interested in the exchange between Switzerland and China. During this stay, I had the pleasure to meet artists from all over the world. Based on the bonds which were built, I would like to create something which encourages the exchange between China and Switzerland, something around this beautiful culture, like I did before for Portugal, Egypt, Turkey, and Iceland.

Furthermore, I visited the impressive Forbidden City and the Great Wall. These visits really left a strong impression on me. The discoveries of big and beautiful art galleries in the 798 Art District inspired me to prepare a future exposition.
For the next step, the priority is to translate my book in Chinese in order to share my philosophy with people from another place – who are curious and opened to sincerity, emotions, values, and others in another way.
In the long term, I would like to come back to China in a seasonal residence so I can enrich myself from emotions and deflagrations but also nurture the links which were created.

Bernard Garo