Trois projets artistiques de GARO autour des glaciers

Son engagement important pour la planète et sa passion pour les montagnes et glaciers ont porté Bernard Garo vers de nouveaux horizons artistiques. Après un début d’année particulier, l’artiste travaille sur des projets très impliquants, qui devraient être dévoilés en fin d’année. Il déploie actuellement trois nouveaux projets forts autour des glaciers.

Un court métrage sur les mouvements des glaciers

Voici son témoignage sur le tournage d’un court métrage d’art et essais, à propos des mouvements des glaciers qui dépérissent :

« Les glaciers engloutissent et broient tout, ils bougent et vivent comme des humains – une approche originale autant en surface avec des drones que dans les entrailles du glaciers avec une caméra portée, mêlant la réalité avec mes œuvres. L’objectif est de révéler artistiquement et émotionnellement la souffrance de ces géants glacés, confirmée aujourd’hui avec l’apparition du Coronavirus, après bien d’autres fléaux qui ont jalonné notre triste histoire humaine. Thématiques que je développe depuis longtemps pour tenter d’amener les regards au-delà des choses et du présent, ce d’autant plus dans nos sociétés contemporaines avec les rythmes de travail infernaux. On ne sait plus voir.

C’est justement mon rôle d’artiste que de révéler autrement ces détails oubliés, comme les micros-mouvements, les micros-structures, la matière, la sensualité, l’espace et le temps. Par ailleurs comment mesurer le temps ? »

série 3 la fine équipeIMG_4626

Une série de photographies argentiques

Bernard Garo aborde un nouveau projet photographique avec un appareil argentique de moyen format Hasselblad (appareil de photo de réputation mondiale dont la société a été créée en 1841, et dont un appareil identique à celui utilisé pour cette démarche est allé sur la lune en 1969).

« La qualité de cet appareil de légende confère à l’image un excellent piqué et une douceur reconnue grâce aux objectifs Zeiss, c’est pourquoi je l’ai choisi pour développer cette démarche en noir et blanc. Le format carré m’a semblé de ce fait approprié à la recherche des mouvements et des tensions des glaciers.

La démarche tend également à rechercher un résultat avec du contraste et des noirs profonds. Je propose donc d’effectuer des virages au charbon afin d’obtenir un résultat final presque matiériste, une imagerie qui s’éloignera de la simple photographie classique, offrant une dramaturgie particulière et unique à ces images artistique. Cette démarche est doublée d’un sens profond, car le charbon est considéré comme la principale cause de pollution en C02 de notre planète. Par là-même je souhaite dénoncer cette pollution.

L’emploi d’un ancien appareil reconnu pour son empreinte identitaire n’est pas innocente, car allié à un procédé manuel et traditionnel à tirages uniques, cela nous lie à un autre temps, celui de nos parents ou grands-parents qui ont vécu le glacier dans une autre ampleur que nous, que nous ne connaîtrons jamais plus. La courte période glaciaire qui a débuté au moyen âge, s’est interrompue vers 1860, presque en même temps que la réalisation de la première photographie couleur. C’est comme si l’appareil et son procédé devenaient le témoin temporel de cette évolution.

série 1 photos noirs et blanc au Hasselblad_4782

Une stèle de papier

« Une stèle en papier dessinée au graphite – métaphore de la fragilité – figure sur certaines photos numériques, car je l’emporte partout dans le monde depuis deux ans pour représenter notre vulnérabilité et le temps qui passe. Je la photographierai jusqu’à sa totale destruction.

Les glaciers sont de plus en plus réduits, asséchés. Ils rendent parfois les armes avec le temps, comme tout humain face au déchaînement des éléments amplifiés par l’impact de l’activité humaine sur son environnement.

La photographie de haute montagne sur le terrain reste quelque chose de peu courant et difficile, je remercie sincèrement Petzl pour l’excellent matériel mis à disposition qui nous a été fort utile, ainsi que les guides et mon équipe technique qui m’ont si bien sécurisé dans cette démarche, qui se poursuivra jusqu’en 2021. »

série 7_6575

 

 

COLLABORATION EN IMAGE AVEC ARTMYN

Je vous partage aujourd’hui ces deux films, réalisés lors de ma collaboration avec Artmyn depuis 2016.

En tant qu’artiste visuel et plasticien, je créer des toiles engagés et puissantes qui sont composées de matières picturales riches et complexes.

Par un jeu de lumière et de visualisation 3D, la technologie unique de numérisation d’ARTMYN permet de révéler aux spectateurs cette matérialité inconsciente, qui est pourtant au coeur de mon travail d’artiste.

Cette collaboration a notamment été distinguée par la numérisation de la plus grande oeuvre jamais numérisée par ARTMYN: Remous Magmatique, 2009, 196 x 196cm.

Ces plongées à travers mes toiles permettent de revivre la nature dans le microcosme. Une perception invisible à l’oeil nu, qui présente une nature réinventée par la technologie et l’art réuni, et nous plonge de manière extrapolée dans la mutation des glaciers, au niveau même de la matière de mes toiles, qui traitent de ces thématiques.

Mon art et ma peinture tentent de faire prendre conscience de l’importance de la force et vulnérabilité de la nature, mais également de l’impact de l’homme sur son environnement.

C’est pour moi un nouveau regard sur notre monde qu’il s’agit de révéler par l’art, une direction technologique qui améliore la communication et la perception virtuelle vers laquelle notre société tend.

Mais une direction qui révèle du même coup l’importance, à préserver, de l’objet d’art tactile et de la toile peinte, dans notre société de demain. 

Une société qui devra se réinventer totalement suite à cette pandémie, en adoptant de nouveaux réflexes, un autre rythme, une autre attitude face à notre environnement de manière à pouvoir faire face aux enjeux écologiques planétaires auxquels nous sommes confrontés, si nous souhaitons sauver l’humanité du prochain désastre écologique qui nous attend.

 

Les différentes plongées dans mes toiles sont à découvrir sur le site d’ARTMYN.

Today I share these two films, made during my collaboration with ARTMYN since 2016.

As a visual artist, I create engaged and powerful canvases that are composed of rich and complex pictorial materials.

Through a game of light and 3D visualization, ARTMYN’s unique digitization technology allows to reveal to the spectators this unconscious materiality, which is nevertheless at the heart of my work as an artist.

This collaboration was notably distinguished by the digitization of the greatest work ever digitized by ARTMYN: Remous Magmatique, 2009, 196 x 196cm.

These dives through my canvases make it possible to relive nature in the microcosm. A perception invisible to the naked eye, which presents a nature reinvented by technology and art combined, and immerses us in an extrapolated way in the mutation of glaciers, at the level of the matter of my canvases, which deal with these themes.

My art and my painting try to raise awareness of the importance of the strength and vulnerability of nature, but also of the impact of humain on his environment.

It is for me a new look at our world that it is about revealing through art, a technological direction that improves the communication and the virtual perception towards which our society strives.

But a direction that at the same time reveals the importance, to be preserved, of the tactile art object and the painted canvas, in our society of tomorrow.

A society that will have to reinvent itself completely following this pandemic, by adopting new reflexes, another rhythm, another attitude to our environment so as to be able to face the global ecological challenges that we face, if we wish to save humanity from the next ecological disaster that awaits us.

 

The different dives in my paintings are to discover on the site of ARTMYN.

 

Huis-clos dans l’atelier de Bernard Garo – Témoignage de confinement

L’atelier est un lieu secret et intime, dans lequel je me sens bien et protégé, c’est justement ce qui me permet d’aller puiser dans le plus profond de moi, toute l’énergie qui m’est nécessaire pour créer et l’offrir en retour avec émotion dans mes œuvres. Ce qui m’intéresse le plus dans le monde, c’est l’invisible qui est au-delà des images ; ce sont autant les vibrations, les mouvements de notre terre, que notre vulnérabilité dans ce monde. À juste titre, c’est un propos qui se trouve confirmé aujourd’hui avec l’apparition du Coronavirus après bien d’autres fléaux qui ont jalonné notre triste histoire humaine. Thématiques que je développe depuis longtemps pour tenter d’amener les regards au-delà des choses et du présent, ce d’autant plus dans nos sociétés contemporaines avec les rythmes de travail infernaux, on ne sait plus voir. C’est justement mon rôle d’artiste que de révéler autrement ces détails oubliés, comme les micros-mouvements, les micros-structures, la matière, la sensualité, l’espace et le temps. Par ailleurs comment mesurer le temps ?

Aujourd’hui tout le monde est confronté à ces paramètres dans un stress ancré dans le présent, alors que pour ma part, comme je viens quotidiennement dans mon atelier, je peux me concentrer plus particulièrement sur l’observation des micros-évolutions de notre environnement en perpétuel mouvement, qui transforment pourtant radicalement le paysage, mais sur une autre temporalité, bien plus large que plus personne ne sait percevoir. Elle nous enseigne pourtant bien plus sur la réalité et notre devenir que bien d’autres théories.

Le huis-clos qui est habituel pour un artiste, permet surtout de poursuivre une démarche picturale et philosophique à long terme, qui amène de la substance et un regard nouveau utile à nos société en plein changement, grâce à sa profondeur de perception et d’analyse, mais aussi, au travers d’un regard permanent et l’exploration pure de la matière et de l’image durant de longs mois, qui contre carre entièrement la superficialité des transmissions au travers des médias sociaux qui tuent l’information et l’intérêt, souvent véhiculés dans la précipitation et sans recul. Cela m’incite plutôt à prendre du recul et à attendre en poursuivant inlassablement ce que je suis en train de faire, en me plongeant d’autant plus dans de profondes réflexions, afin de savoir comment réagir, comment traiter les informations nouvelles, liées à cette crise sanitaire mondiale, sans resurgir trop rapidement, furtivement et superficiellement.

Je pense au contraire qu’il est important de savoir se retenir, c’est pourquoi je profite du confinement pour faire de l’ordre dans l’atelier, pour regarder toutes mes œuvres, en faire l’inventaire et étudier ce que je peux encore chercher de plus profond et amener plus loin ou tirer de ces nouvelles informations, après digestion. 

 

 

L’art peut-être prémonitoire, j’en veux pour preuve ma dernière monographie, éditée Chez Till Schaap en 2017, dans laquelle, j’avais développé une réflexion sur la vulnérabilité de l’homme face à son environnement, pensée qui se trouve aujourd’hui complètement réalisée, mais d’une manière si brutale qu’on en accuse tous le coup, ce d’autant plus que je me trouvais justement dans une période d’ouverture d’une importante exposition dans une grande galerie de Genève, qui a dû malheureusement fermer ses portes simultanément au renvois de mes autres projets en Chine et en Allemagne, ce qui créer d’un coup, des tords financiers et moraux, par rapport au fait que l’art est fait pour être partager, montré, afin de stimuler la pensée. Mais sans être vu, l’artiste devient néant.

Très probablement que cette crise va changer notre monde. Celui-ci ne sera vraisemblablement plus ce qu’il était avant, c’est pourquoi il faut s’y préparer en continuant à créer envers et contre tout, car en effet en raison de cette crise mondiale, je pense que l’art peut renforcer sa place essentielle et universelle, au sein de nos sociétés, comme vecteur d’émergence d’idées nouvelles et d’espoir.

Au-delà de ce virus, notre humanité court à sa ruine, si nous ne réagissons pas tous ensemble solidairement pour repartir d’un bon pied. Aujourd’hui, le personnel soignant que je salue, nous aide à sauver notre humanité. Les artistes sont aussi au front. Dans cet engagement, je vous réserve, en guise de cri d’urgence écologique, une série picturale mais aussi photographique en argentique avec des tirages charbonneux, qui traitent de nos glaciers en train de fondre à cause du réchauffement climatique. Une fois que je pourrai à nouveau quitter mon atelier je poursuivrai ce travail afin de vous le dévoiler l’année prochaine.

Actuellement, je termine un travail sur le temps et j’emmène avec moi partout dans le monde, une stèle en papier, que je photographie jusqu’à sa destruction. Cette démarche est comme une métaphore de ce que nous pouvons éprouver aujourd’hui dans notre confinement. C’est quelque chose d’extraordinaire, car cela nous laisse enfin l’occasion de réfléchir sur nos propres origines et notre finitude, notre propre être et sur ce qui est essentiel dans la vie.

Poursuivons ce voyage ensemble et soutenez l’art !

Bernard Garo

 

The workshop is a secret and intimate place, in which I feel well and protected, it is precisely what allows me to draw from the deepest of myself, all the necessary energy for me to create and offer it in return with emotion in my works. What interests me most in the world is the invisible that is beyond images; it is as much the vibrations, the movements of our earth, as our vulnerability in this world. This is a statement that is rightly confirmed today with the appearance of the Coronavirus after many other scourges that have marked our sad human history. Themes that I have been developing for a long time to try to bring the gaze beyond things and the present, all the more so in our contemporary societies with the rhythms of infernal work, we no longer know how to see. It is precisely my role as an artist to reveal otherwise these forgotten details, such as micros-movements, micros-structures, matter, sensuality, space and time.               Moreover, how to measure time?

Today everyone is confronted with these parameters in a stress anchored in the present, while for my part, as I come daily in my workshop, I can focus more particularly on the observation of microphones changes in our environment in perpetual movement, which nevertheless radically transform the landscape, but on another temporality, much broader than anyone knows how to perceive. Yet it teaches us much more about reality and our future than many other theories.

The closed-door that is usual for an artist, allows above all to pursue a pictorial and philosophical long-term approach, which brings substance and a new look useful to our societies in full change, thanks to its depth of perception and analysis, but also, through a permanent look and the pure exploration of matter and image for long months, which completely counters the superficiality of transmissions through social media that kill information and interest, often conveyed in haste and without hindsight. Rather, it leads me to take a step back and wait for what I am doing all the time, delving deeper into deep thinking about how to react, how to process new information, linked to this global health crisis, without resurfacing too quickly, stealthily and superficially.

I think on the contrary that it is important to know how to hold back, which is why I take advantage of the confinement to make order in the workshop, to watch all my works, inventory it and study what I can still look deeper and take further or draw from this new information, after digestion.

 

 

Art may be premonitory, I want as proof my last monograph, edited by Till Schaap in 2017, in which I had developed a reflection on the vulnerability of man to his environment, thought that is now completely realized, but in such a brutal way that everyone is accused of it, all the more so because I was just in a period of opening of an important exhibition in a large gallery in Geneva, which unfortunately had to close its doors simultaneously to the referrals of my other projects in China and Germany, creating suddenly, financial and moral twists, compared to the fact that art is made to be shared, shown, in order to stimulate thought.    But without being seen, the artist becomes nothing.

Most likely this crisis will change our world. It will probably no longer be what it was before, which is why we must prepare for it by continuing to create against and against everything, because indeed because of this global crisis, I think that art can strengthen its essential and universal place, within our societies, as a vector for the emergence of new ideas and hope.

Beyond this virus, our humanity runs to its ruin, if we do not all react together to start again with a good foot. Today, the caregivers I salute help us to save our humanity. In this commitment, I reserve for you, as an ecological emergency cry, a pictorial but also photographic series in silver with coal prints, which deal with our glaciers melting because of global warming. Once I can leave my workshop again, I will continue this work to reveal it to you next year.

Currently, I am finishing a work on time and taking with me all over the world, a paper stele, which I photograph until its destruction. This approach is like a metaphor for what we can experience today in our confinement. This is something extraordinary, because it finally gives us the opportunity to reflect on our own origins and finitude, our own being and what is essential in life.

Let’s continue this journey together and support art!

Bernard Garo

The Great Wall of China – From one end to another

Extraordinary journey: I traveled The Great Wall of China from end to end!

Last July in a previous article, I mentioned my trip along the Great wild Wall. Now back from my art residency in China, I am pleased to share with you this extraordinary experience in more details – an important milestone for my artistic project « Memory of the geography of time ».

It was 6’000 kilometers of madness where I saw snakes, crossed very touristic places and isolated parts, restored and virgin walls where the vegetation took over.

With a small group of friends and a guide we made an expedition on the Great wild Wall. I started at the Jade Gate in the Taklamakan desert. A burning desert, an arid land with no vegetation and finished at the other end, where the wall meets the sea with Korea and Japan on the other side.

It was a difficult journey with hours of walking by 35 degrees Celsius or more. I do not dare to imagine the construction of this wall with the unevenness, the dense vegetation, the heat in summer and the cold in winter.

During this trip, I made an exceptional shooting in the mists and the wetness of a tropical and humid summer. Project with a stele (graphite imprint on paper) that I photograph around the world until its total destruction. Approach that I named « Memory of the geography of time », which reveals the vulnerability of the heritage of our humanity, of our memories, as of our lives.

This work on the Great Wall of China is a work on the topography of the land, the delimitation of ridges, the memory of a construction that leaves a trace in humanity forever.

This photographic concept will be presented in the future as part of a major exhibition.

You can follow my journey on the Great Wall of China on my Instagram IGTV Chanel.

Bernard Garo

 

 

Voyage extraordinaire : j’ai parcouru la muraille de Chine de bout en bout !

En juillet dernier, dans un précédent article, je vous parlais de mon voyage le long de la Grande Muraille sauvage. De retour de ma résidence en Chine, je suis heureux de partager avec vous cette expérience extraordinaire plus en détail – une étape importante pour mon projet artistique «Mémoire de la géographie du temps».

Ce fut 6’000 kilomètres de folie où j’ai vu des serpents, traversé des endroits très touristiques et des parties isolées, des murailles restaurées et des murailles vierges où la végétation a pris le dessus.

Avec un petit groupe d’amis et un guide nous avons fait une expédition sur la grande Muraille sauvage. J’ai commencé à la Porte de Jade dans le désert de Taklamakan. Un désert brulant, une terre aride avec aucune végétation et j’ai terminé à l’autre extrémité du mur, où la muraille rencontre la mer avec en face la Corée et le Japon.

Ce fut un parcours difficile avec des heures de marche par 35 degrés ou plus. Je n’ose pas imaginer la construction de cette muraille avec le dénivelé, la végétation dense, la chaleur en été et le froid en hiver.

Durant ce voyage, j’ai fait un shooting exceptionnel dans les brumes et la moiteur d’un été tropical et humide. Projet avec une stèle (empreinte en graphite sur papier) que je photographie dans le monde entier jusqu’à sa destruction totale. Démarche que j’ai nommé « Mémoire de la géographie du temps », qui révèle la vulnérabilité du patrimoine de notre humanité, de nos mémoires, comme de nos vies.

Ce travail sur la muraille de Chine est un travail sur la topographie du terrain, la délimitation des crêtes, la mémoire d’une construction qui laisse une trace dans l’humanité à toujours.

Ce concept photographique sera présenté dans le futur dans le cadre d’une grande exposition.

Vous pouvez suivre mon aventure sur la Grande Muraille de Chine sur ma chaîne IGTV Instagram.

Bernard Garo

Redefining the city with context, beyond the wall – Xi’an Art Museum (China)

This autumn I have the pleasure and opportunity to be exposed at the contemporary art exhibition « Redefining the city with context, beyond the wall » in the Xi’an Art Museum in China.

For this exhibition, I was invited to create and present a series of photographs on that specific theme. I extended a series started two years ago with new photographs made during my stay in China this summer.

This huge contemporary art exhibition is considered as the biggest made in Xi’an so far. The exhibition, made on multiple sites, including the Museum, invited 70 artists representative of the contemporary art from all over China, as well as foreign artists with big names in the domain of sculpture, installation and contemporary painting from Japan, Korea, Italy and among them, me.

The exhibition at the Xi’an Art Museum is large-scale. Critics and museum directors come from all over the world for this occasion. The exhibition organized in Xi’an is very important from the point of view of the representation with more than 70 artists invited and more than 5’000’000 followers.

It has been an unforgettable experience with beautiful encounters and exchanges that have enriched my perception of China and its contemporary creation.

Xi’an is the capital of Shaanxi Province with a population of 12 million inhabitants is one of the oldest cities in China. It is the starting point of the Silk Road and home of the Terracotta Army of Emperor Qin Shi Huang.

The exhibition is open until November 30th. Don’t miss it if your are in the region. It’s really impressive!

 

Trois rencontres simultanées en Suisse autour de la peinture, de la photographie et des arts vivants

Dans mon dernier post, je vous présentais “La Disloquée”, une performance artistique et interdisciplinaire dans laquelle le Collectif de la Dernière Tangente continue sa réflexion, démesurée et poétique, sur la place de l’humanité au milieu des grands tumultes.

Ce spectacle s’inscrit dans une série de trois rencontres autour de la peinture, de la photographie et des arts vivants en Suisse, dans la ville de Nyon: d’une part, vous est proposée l’exposition de peinture Eléments, explorant la nature et sa vulnérabilité sur les matières telles que le papier ou le bois, et de l’autre vous pouvez découvrir l’exposition photographique Jardins Secrets où je révèle mon approche picturale de la nature et du corps. Ces deux expositions simultanées et totalement liées s’ajoutent et répondent à l’évènement de la Disloquée.

Ces 3 événement à Nyon réunissent toutes mes compétences et mes expérimentations récentes pour mettre en valeur et confronter le corps et le paysage par la peinture, la photo et d’autres supports,. Ouvrir une réflexion plus profonde au-delà de l’image, sur notre propre mémoire, notre identité, notre vulnérabilité, nos codes de fonctionnement sociaux et mesurer notre rapport à l’environnement. La beauté, l’émotion en sont les premiers moteurs. La pluralité permet de toucher différents angles d’une même démarche pour l’élever, par l’art, à une intensité plastique et une dimension sensible inégalée, la rendant à la fois plus accessible et plus perceptible, plus universelle au travers d’un langage commun et iconique. Celui-ci n’a plus besoin d’explications autres que notre propre interprétation, qui va bien au-delà de l’image et du visible. Une chance de pouvoir vous faire vivre cela en trois événements simultanés.

Bernard Garo

 

La Disloquée : du 26 au 28 avril 2018 à l’Usine à Gaz de Nyon, rue César Soulié 1, Nyon

Exposition Jardins Secrets, du 2 mars au 19 mai 2018, L’atelierphoto, Grand-Rue 13, Nyon

Exposition Eléments, du 8 mars au 5 mai 2018, Espace Murandaz, Chemin du Midi 8, Nyon

Arles Festival

 

Bernard Garo exhibited his photography at the European Festival of Nude Photography, which took place in Arles the last Spring. The festival represents the major European photographic event and it offers every year the opportunity to discover the work of contemporary photographers on the theme of the Nude, and more generally of the body.

Initiated in Arles in 2001 by the photographers Bruno Rédarès and Bernard Minier, the festival has gradually increased popularity both, through the public and the media, and has gained its reputation thanks to the presence of renowned photographers as guest of honor.

Bernard Garo proposes, through his photography works, a reading, aided by mythology, of the woman’s journey through humanity, trying to highlight her fragilities and perseverance, in a midst of forces that are often contrary, always violent. The Swiss artist offers a new reading of the universe; in other words, how Icarus engenders Cassandra, both together in the same tumult: Icarus, who believes he knows, becomes Cassandra, who knows but does not believe.

 

Chemin de traverse que cette suite photographique, construite dans le temps et dans une vision de ce temps, sur plusieurs séries. Il s’y fait une lecture, aidée par la mythologie, du parcours de la femme à travers l’humanité, tentant la mise en lumière de ses fragilités et de ses persévérances, au cœur de forces souvent contraires, toujours violentes, cherchant sa place, y tenant plus que tout. En filigrane, l’artiste qui expérimente un autre versant du soleil et qui, précipité souvent dans les trébuchements du chemin, émerge avec une nouvelle lecture de l’univers. Autrement dit, comment Icare engendre Cassandre, tous deux joints en ce même tumulte: Icare, qui croit savoir, devient Cassandre, qui sait mais qu’on ne croit pas. Qui souscrirait encore aujourd’hui aux prisons de cette malédiction «apollinienne », et pourtant? Cassandre doit, à force de combat, accéder à l’élévation et briser les chaînes du mythe; le dernier acte de cette série photographique en proclame l’actuelle validité!

Salva

Salva

Salva

Salva

Lisbonne

Les "azulejos" sur les façades de Lisbonne cachent les stigmates du séisme de 1755. Une tradition qui se perpétue jusqu’aux graf tis actuels.
Les « azulejos » sur les façades de Lisbonne cachent les stigmates du séisme de 1755.

Le 1er novembre 1755 entre 9 heures et 10 heures du matin, Lisbonne est secouée par le séisme le plus meurtrier de son histoire. La magnitude du tremblement de terre est estimée par les sismologues, sur la base des témoignages de l’époque, entre 8,5 et 9 sur l’échelle de Richter. Il s’agit du plus puissant séisme qu’ait connu l’Europe occidentale dans son histoire. Il est ressenti jusqu’à Hambourg, en Afrique, aux Açores et au Cap Vert. La première secousse est suivie de près par une seconde, puis une troisième et ensuite par plusieurs tsunamis dont la première vague a atteint entre 5 à 15 mètres de haut. Les bâtiments encore debout sont nalement détruits par un énorme incendie qui durera près de six jours…

Dans cette catastrophe majeure, il est évoqué qu’entre 50 000 à 90 000 personnes ont perdu la vie, sur les 250 000 habitants environ, que comptait Lisbonne à l’époque. Sans compter les milliers de victimes ailleurs au Portugal, en Espagne et au Maroc.

L’origine du séisme demeure encore incertaine à ce jour. Les scientifiques débattent toujours de plusieurs hypothèses qui pourraient expliquer sa violence dans une région à la sismicité généralement assez modérée. Quatre régions situées sur le fond de l’océan Atlantique, à l’ouest du détroit de Gibraltar, sont susceptibles d’être la source des séismes et des tsunamis. L’hypothèse la plus récente a mis en évidence une zone de subduction où le fond de l’océan Atlantique s’enfonce de 4 à 5 millimètres par année sous le détroit de Gibraltar, jusqu’à 700 kilo- mètres de profondeur. C’est au niveau de cette subduction qu’un grand plan de faille aurait bougé brusquement, de l’ordre de 10 à 20 mètres en quelques secondes. Depuis cet événement dramatique, il semblerait que la subduction soit à nouveau «verrouillée», ce qui signifie que les tensions sont à nouveau en train de s’accumuler… jusqu’à la prochaine rupture. La bonne nouvelle selon les scientifiques, c’est qu’un séisme d’une magnitude supérieure à 8,5 sur l’échelle de Richter ne se répétera pas avant 1500 à 2000 ans.